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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour : 29.09.2025
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LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 5

Publié le 14/08/2025 à 10:09 par flammedamour Tags : enfant place background prix sur center mer vie saint monde animal chez enfants article mort fille dieu femmes pouvoir
LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 5

Trois jours après, la très pure Marie et Joseph trouvèrent l'Enfant Jésus dans le Temple proposant des questions aux docteurs.

 

758. Dans le chapitre précédent, j'ai répondu en partie au doute qu'on pouvait avoir sur ce que, notre divine Reine accompagnant et servant son très saint Fils avec une vigilance si attentive, elle le perdit néanmoins de vue, et le laissa s'écarter dans Jérusalem. Et quoiqu'il suffise de dire que le Seigneur lui-même en voulut disposer de la sorte, j'ajouterai pourtant ici quelque chose de plus, pour expliquer comment cette séparation se fit, sans qu'il y eût aucune négligence volontaire de la part de l'amoureuse Mère. Il est certain qu'outre que l'Enfant Dieu profita, pour disparaître, de la multitude du peuple qui assistait à la fête, il se servit aussi d'un autre moyen surnaturel, qui était presque nécessaire pour divertir l'attention de sa prudente Mère et fidèle compagne, sans cela elle aurait infailliblement remarqué que le Soleil qui la conduisait dans toutes ses voies s'en éloignait. Or il arriva que, pendant que les hommes se séparaient des femmes, comme je l'ai dit, le puissant Seigneur répandit en sa très pure Mère une vision intellectuelle de la Divinité, de sorte qu'il lui ravit toutes les puissances intérieures par la force de ce sublime objet, et l'éleva si fort au-dessus de ses sens, qu'elle n'en put user que pour poursuivre un assez long temps son chemin, et pour ce qui regarde le reste, elle se trouva par la vue du Seigneur tout abîmée dans la douceur de la divine consolation. Saint Joseph eut pour se tranquilliser les raisons que j'ai dites; et d'ailleurs, il fut aussi élevé à une haute contemplation qui lui rendit la pensée, et plus facile et plus mystérieuse, que l'Enfant allait avec sa Mère. Ce fut par ce moyen que cet adorable Enfant s'écarta de ses parents, et demeura à Jérusalem. Et lorsque notre Reine, ayant déjà beaucoup avancé son chemin, se trouva seule et sans son très saint Fils, elle crut qu'il était avec son père putatif.

759. Cette séparation eut lieu fort près des portes de la ville, d'où l'Enfant Dieu s'en retourna à travers les rues; et considérant alors par sa science divine tout ce qui lui devait arriver dans cette même ville, il l'offrit à son Père éternel pour le salut des âmes. Il demanda l'aumône pendant ces trois jours, pour anoblir dès lors l'humble mendicité, cette fille aînée de la sainte pauvreté. Il visita les hôpitaux, il y consola tous les pauvres, et partagea avec eux les aumônes qu'il avait reçues; il rendit secrètement la santé du corps à plusieurs malades, et à beaucoup de personnes celle de l'âme, les éclairant intérieurement, et les mettant dans le chemin de la vie éternelle. Mais il opéra ces merveilles avec une plus grande abondance de grâce et de lumière en faveur de quelques-uns de ceux qui lui firent la charité, voulant accomplir par avance la promesse qu'il devait faire ensuite à son Eglise, l'assurant que celui qui reçoit un juste et un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense due au juste.

760. Après qu'il se fut occupé à ces œuvres, et à plusieurs autres selon la volonté du Père éternel, il alla au Temple. Et au jour que l'évangéliste saint Luc indique, les rabbins, qui étaient les docteurs de la loi, s'assemblèrent en un lieu où ils discutaient quelques doutes et quelques passages des Ecritures. Dans cette occasion on y disputait sur la venue du Messie; car les nouveautés et les merveilles qui avaient suivi la naissance de saint Jean et la venue des rois mages, avaient beaucoup accrédité parmi les Juifs l'opinion que les temps étaient accomplis, et que, bien qu'il fût inconnu, le Messie devait déjà être au monde. Ils étaient tous assis en leurs places, avec cette autorité qui distingue d'ordinaire ceux qui passent pour savants. L'Enfant Jésus s'approcha de l'assemblée de ces docteurs; et Celui qui était le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, la Sagesse Infinie; Celui qui redresse les sages, se présenta devant les savants du monde comme un humble disciple, faisant connaître qu'il ne venait que pour ouïr la dispute, et s'informer du sujet qu'on y proposait. Il s'agissait de savoir si le Messie promis était venu, ou si le temps de son avènement au monde était arrivé.

761. Les opinions des docteurs étaient fort opposées sur cet article; les uns assuraient la chose, et les autres la niaient. Et ceux qui tenaient la négative alléguaient quelques témoignages des Ecritures, et des prophéties entendues avec la grossièreté que l'Apôtre remarque; car la lettre tue, si elle est prise sans l'esprit. Or ces sages à leurs propres yeux  avançaient que le Messie devait venir avec une majesté et une grandeur de roi, pour donner la liberté à son peuple par la grandeur de sa puissance, et le délivrer temporellement de la servitude des gentils; et l'on ne voyait alors aucune apparence de cette puissance et de cette liberté, dans l'impossibilité où les Hébreux étaient de secouer le joug des Romains. Ce sentiment eut beaucoup de vogue parmi ce peuple grossier et aveugle; parce qu'il ne prenait que pour lui seul la Majesté et la grandeur du Messie promis, aussi bien que la rédemption qu'il venait par son pouvoir divin accorder à son peuple, s'imaginant qu'elle devait être temporelle et terrestre, comme l'attendent toujours les Juifs aveuglés par les ténèbres qui remplissent leurs cœurs. Aujourd'hui même  ils ne parviennent pas à comprendre que la gloire, la majesté et la puissance de notre Rédempteur, aussi bien que la liberté qu'il est venu donner au monde, ne sont point des choses terrestres, temporelles et périssables, mais célestes, spirituelles et éternelles; et qu'elles ne sont pas seulement pour les Juifs, quoiqu'ils en aient eu les prémices, mais pour tout le genre humain sans aucune exception.

762. Le Maître de la vérité, Jésus, reconnut que la dispute se terminait à cette erreur; car quoiqu'il y en eût quelques-uns qui soutinssent l'opinion contraire, le nombre en était fort petit, et ceux-là se trouvaient accablés par l'autorité et par les raisons des autres. Et comme cet adorable Seigneur était venu au monde pour rendre témoignage à la vérité, qui était lui-même, il ne voulut pas permettre dans cette occasion, en laquelle il importait extrêmement de la découvrir, que l'erreur contraire prévalût par l'autorité des docteurs. Sa charité immense ne put point supporter cette ignorance de ses œuvres, et de ses fins très sublimes chez les interprètes de la loi, qui devaient être des ministres versés dans la véritable doctrine, pour enseigner au peuple le chemin de la vie, et lui en faire connaître l'auteur aussi bien que notre Rédempteur. L'Enfant Dieu s'approcha davantage de l'assemblée, pour manifester la grâce qui était répandue sur ses lèvres. Il s'avança au milieu des interlocuteurs avec une rare majesté et avec une beauté admirable, exprimant le désir de proposer quelque doute. Et par ses manières nobles et agréables ils inspira à ces docteurs l'envie de l'écouter avec attention.

763. Il prit la parole en ces termes: "J'ai entendu toute la discussion qui a eu lieu sur la venue du Messie, et les conclusions qui en ont été tirées. Avant de proposer mes objections contre cette solution, j'établis que les prophètes disent qu'il viendra avec une grande puissance et une grande majesté, comme on vient de le prouver par les témoignages qu'on a allégués. En effet, Isaïe dit qu'il sera notre Législateur, notre Roi, et Celui qui sauvera son peuple; et dans un autre endroit il assure qu'il accourra de loin avec une grande fureur, ce que David confirme en disant qu'il consumera tous ses ennemis. Daniel déclare que toutes les tribus et tous les peuples le serviront. L'Ecclésiastique dit qu'une grande multitude de saints viendra avec lui. Les Ecritures sont remplies de semblables promesses, pour faire reconnaître son avènement à des signes assez clairs, assez évidents, si on les considère avec attention. Mais le doute est fondé sur la comparaison de ces passages avec d'autres passages des prophètes qui doivent être tous également vrais, bien qu'à la lettre ils paraissent contradictoires. Ainsi il faut nécessairement qu'ils s'accordent, et donner à chacun de ces passages un sens par lequel il puisse et doive se concilier avec les autres. Or comment entendrons-nous maintenant ce que dit le même Isaïe, qu'il viendra de la terre des vivants, et qui est-ce qui racontera sa génération?  qu'il sera rassasié d'opprobres, qu'il sera mené à la mort comme une brebis qu'on va égorger, et qu'il n'ouvrira point la bouche? Jérémie assure que les ennemis du Messie se réuniront pour le persécuter, pour mettre du poison dans son pain, et pour effacer son nom de la terre, quoiqu'ils ne doivent point réussir dans leur dessein. David a dit qu'il serait le rebut du peuple et l'opprobre des hommes, et qu'il serait foulé aux pieds et méprisé comme un ver de terre. Zacharie, qu'il viendrait doux et humble, et monté sur un vil animal. Tous les prophètes tiennent le même langage en parlant des marques que le Messie promis doit avoir."

764. "Comment cela sera t-il donc possible, ajouta l'Enfant Dieu, d'accorder ces prophéties, si nous supposons que le Messie doive venir avec de puissantes armées et avec majesté, pour vaincre les rois et les monarques par la force et par l'effusion du sang des étrangers? Nous ne pouvons pas nier que, devant venir deux fois, la première pour racheter le monde, et l'autre pour le juger, les prophéties ne doivent être appliquées à ces deux avènements, en attribuant à chacun ce qui lui appartient. Et comme les fins de ces mêmes avènements doivent être différentes,  leurs circonstances le seront aussi, puisqu'il ne doit pas remplir remplir le même office dans les deux cas, mais qu'au contraire les choses y seront fort opposées. Dans le premier il doit vaincre le démon et lui arracher l'empire qu'il a acquis sur les âmes par le premier péché. Et pour cela il doit d'abord satisfaire à Dieu pour tout le genre humain, et ensuite enseigner aux hommes par ses paroles et par ses exemples le chemin de la vie éternelle, les moyens de vaincre les ennemis de leur salut, comment ils doivent servir et adorer leur Créateur et Rédempteur, et de quelle manière ils sont obligés de répondre aux bienfaits qu'ils reçoivent de sa main libérale, et d'en faire un bon usage. Sa vie et sa doctrine doivent concourir à toutes ces fins dans le premier avènement. Le second aura lieu pour faire rendre compte à tous les hommes dans le jugement universel, et pour donner à chacun le prix dû à ses œuvres bonnes ou mauvaises; et alors il punira ses ennemis avec fureur et indignation; c'est ce que les prophètes disent du second avènement."

765. "D'après toutes ces observations, si nous voulons supposer que le Messie paraîtra pour la première fois avec puissance et majesté, et que, comme le dit David, il règnera de la mer jusqu'à la mer, et que son règne sera glorieux, comme le disent d'autres prophètes, tout cela ne peut être entendu matériellement d'un règne temporel ni d'un appareil de majesté sensible et extérieur, mais d'un nouveau règne spirituel qu'il établira dans une nouvelle Eglise qui s'étendra par tout l'univers avec majesté, avec puissance et avec des richesses immenses de grâce et de vertu contre le démon. Et avec cette juste interprétation, toutes les Ecritures, qu'on ne saurait concilier dans un autre sens, se trouvent uniformes. Que si le peuple de Dieu est soumis à l'empire des Romains, sans pouvoir recouvrer son indépendance, ce n'est pas une marque que le Messie ne soit pas encore venu; au contraire c'est un témoignage infaillible qu'il est déjà au monde. Car notre patriarche Jacob a laissé cette marque afin que ses descendants le connussent, voyant la tribu de Juda sans le sceptre et sans le gouvernement d'Israel. Or vous avouez maintenant que ni cette tribu ni les autres ne l'ont et n'espèrent même de le recouvrer. Les semaines de Daniel, qui doivent être nécessairement accomplies, prouvent la même chose. Et ceux qui ont de la mémoire se souviendront de ce que j'ai entendu dire, savoir, qu'une grande splendeur a paru il y a quelques années dans Bethléem à minuit, et qu'il fut dit à de pauvres pasteurs que le Rédempteur était né; et qu'ensuite certains rois guidés par une étoile vinrent de l'Orient, cherchant le Roi des Juifs pour l'adorer. Et le tout était ainsi prophétisé. De sorte que le roi Hérode, père d'Archélaus, frappé de ces signes infaillibles, fit mourir un très grand nombre d'enfants, seulement dans l'espoir d'atteindre le Roi qui venait de naître, et qu'il voulait empêcher de pouvoir succéder au royaume d'Israël."

A SUIVRE …

SOURCE: LA CITE MYSTIQUE DE DIEU, DE MARIA D'AGREDA.