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Dernière mise à jour : 19.10.2025
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LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 12 - LIVRE 2

Publié le 15/11/2023 à 03:47 par flammedamour Tags : sur histoire dieu center saint centre amour air coeur homme background
LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 12 - LIVRE 2

CHAPITRE 12 - SUITE ET FIN

 

587. Salomon, parlant de la clémence et de la douceur de cette auguste Reine, dit qu'elle était sur sa langue, parce qu'elle ne la remua jamais que ce ne fût pour distribuer la grâce, qui était répandue sur ses lèvres. La douceur règle la colère, la clémence modère le châtiment. Notre très douce Reine n'eut point de colère à modérer, elle ne se servait de cette puissance que contre le péché et le démon, comme j'ai déjà dit dans le chapitre précédent, traitant des actes de la force, etc. Elle n'en eut point contre les créatures raisonnables, qui lui inspirât de les punir; elle n'en fut jamais émue pour quelque sujet qu'elle en eût; sa douceur ne pouvait pas être altérée; l'égalité de son intérieur et de son extérieur fut inébranlable et au-dessus de nos imitations; on ne découvrit jamais aucun changement en sa personne, ni en sa voix ni en ses actions, qui marquât le moindre mouvement intérieur de colère. Le Seigneur regarda cette douceur et cette clémence comme des canaux par lesquels il voulait nous communiquer toutes ses faveurs, et tous les effets de ses éternelles et anciennes miséricordes; et pour cette fin, il fallait que la clémence de notre auguste Reine fût proportionnée à celle que ce divin Seigneur a pour les créatures. Que si l'on considère avec attention les œuvres de la clémence divine envers les pécheurs, et que la très Sainte Vierge était l'instrument propre par lequel elles s'exécutaient, on découvrira en partie la clémence de cette Dame. Toutes ses corrections furent plus en priant, en enseignant, en instruisant, qu'en châtiant; elle demanda cela au Seigneur, et sa Providence le disposa ainsi, afin que la loi de la clémence se trouvât en cette très douce Reine comme dans un exemplaire dont sa divine Majesté se servit pour enseigner aux hommes cette vertu aussi bien que les autres.

588. Il nous faudrait plusieurs livres, et emprunter même les langues des anges pour parler dignement de quelque partie des autres vertus que la modestie de la très Sainte Vierge renferme, singulièrement de son humilité, de sa retenue, et de sa pauvreté. Toute cette histoire est remplie de ce que j'en puis dire parce que l'humilité incomparable de la Reine du ciel éclata dans toutes ses actions sur toutes les autres vertus. Je crains beaucoup d'offenser la grandeur de cette vertu singulière, en entreprenant de réduire dans des termes si bornés que les nôtres l'immense océan qui a bien pu recevoir et renfermer Celui qui est incompréhensible et sans limites. Tout ce que les saints et les anges même ont pu connaître de cette vertu d'humilité, et opérer par elle, n'est jamais arrivé aux premiers degrés de celle de notre Reine. Qui est celui d'entre les saints et d'entre les anges même que Dieu ait bien voulu appeler sa Mère? Qui est-ce, excepté le Père éternel et Marie, qui ait pu appeler le Verbe incarné son Fils? Or, si celle qui arriva à être semblable au Père en cette dignité, et qui reçut les grâces et les dons convenables à cette même dignité, s'estima la dernière de toutes les créatures, et les regarda toutes comme ses supérieures, quelle odeur, quel doux parfum ne devait-il pas exhaler en la présence de Dieu, cet humble nard renfermant dans son sein le souverain Roi des rois?

589. Ce n'est pas une merveille que les colonnes du ciel tremblent en la présence de la lumière inaccessible de la majesté infinie de Dieu, puisqu'elles y virent la perte de leurs semblables, et qu'elles furent préservées de ce malheur par des faveurs qui ne leur furent point cachées. Que les plus forts et les plus invincibles des saints s'humilient en embrassant le mépris et en se reconnaissant indignes du moindre bienfait de la grâce, et même du moindre secours des choses naturelles, tout cela est fort juste et fort à propos: parce que nous avons tous péché, et nous avons besoin de la miséricorde de Dieu pour arriver à sa gloire; il n'y en a aucun de si saint et de si grand, qu'il ne le puisse être davantage; ni de si parfait, qu'il ne lui manque quelque vertu; ni de si innocent, que les yeux de Dieu n'y découvrent quelque défaut: quand même il s'en trouverait quelqu'un qui serait parfaitement accompli en toutes choses, il est néanmoins compris comme tous les autres dans les grâces communes, sans qu'aucun soit supérieur, ni à tous, ni en tout.

590. Mais en cela l'humilité de la très pure Marie a été sans exemple; car quoiqu'elle fût l'aurore de la grâce, le commencement de tous les biens des créatures, la plus sublime de toutes, le prodige des perfections de Dieu, le centre de son amour, le théâtre de sa toute-puissance; quoiqu'elle eût le bonheur de l'appeler son Fils, et d'en $etre appelée sa Mère, elle s'humilia néanmoins au-dessous de tout ce qui a été crée; bien qu'elle jouît de la plus grande excellence de toutes lesœuvres de Dieu, n'étant qu'une pure créature, car il n'y en avait aucune, pour élevée qu'elle fût, qu'elle ne surpassât, elle ne laissa pas de s'humilier, se croyant indigne de la moindre estime, de la moindre excellence et du moindre honneur qu'on eût pu donner à la plus petite de toutes les créatures raisonnables. Elle ne s'estimait pas seulement indigne de la dignité de Mère de Dieu, et des grâces que cette dignité renfermait, mais même de l'air qu'elle respirait, de la terre qui la soutenait, des aliments qu'elle recevait, et de la moindre assistance des créatures; elle se réputait indigne de tout, et lorsqu'elle recevait quelque chose, elle en témoignait sa reconnaissance comme si elle l'eût véritablement été. Pour dire beaucoup en peu de paroles, ce n'est pas une fort grande humilité à une personne de ne désirer point l'excellence, qui ne lui appartient pasabsolument, ou qu'elle ne mérite par aucun titre, quoique la clémence infinie du Très-Haut admette cette humilité, et agrée celui qui s'humilie de la sorte. Mais ce qui est admirable est que celle à qui toute la majesté et toute l'excellence étaient dues, s'humilia plus que toutes les autres créatures ensemble, et ne désira ni ne rechercha aucun honneur ni aucune déférence; et qu'étant en la forme de digne Mère de Dieu, elle s'anéantit en elle-même, méritant par cette humilité d'être élevée, comme de justice, à l'empire et à la souveraineté de tout ce qui est crée.

591. Les autres vertus qui sont renfermées dans la modestie répondaient en Marie à cette humilité incomparable: parce que l'appétit de savoir plus qu'il n'est convenable naît d'ordinaire du peu d'humilité ou de charité que l'on a; et étant dans un vice sans profit, ne laisse pourtant pas d'entraîner beaucoup de dommages, comme nous le voyons dans l'exemple de Dina, qui, sortant pour voir par une curiosité inutile ce qui ne lui était pas profitable, fut vue avec une perte si grande de son honneur. De la même racine de l'orgueil naît ordinairement l'ostentation extraordinaire dans les habits, dans les actions déréglées et dans les gestes du corps qui ne servent qu'à la vanité, à la sensualité et à témoigner la légèreté ducœur, selon que l'Ecclésiastique nous l'enseigne, disant que le vêtement du corps, le ris de la bouche, les mouvements de l'homme nous découvrent son intérieur. Toutes les vertus contraires à ces vices étaient en la Sainte Vierge inaccessibles à leurs atteintes, il n'y avait ni contradiction, ni mouvement, qui pussent les retarder ou les ternir; au contraire elles découvraient en cette auguste Princesse, comme filles et compagnes inséparables de sa profonde humilié, de son ardente charité et de sa pureté incomparable, de certains traits qui la faisaient paraître plus divine qu'humaine.

592. Elle était très studieuse sans curiosité: parce qu'étant remplie de sagesse, et surpassant en cela les chérubins même, elle apprenait néanmoins et se laissait instruire de tous, comme ignorante. Lorsqu'elle se servait de la science divine, ou qu'elle consultait la divine volonté, elle était si prudente, et c'était avec des fins si relevées et des circonstances si saintes, que ses désirs blessaient toujours lecœur de Dieu, et l'attiraient à sa volonté bien ordonnée. Elle fut admirable en la pauvreté, puisque, étant Maîtresse de tout ce qui est crée, et l'ayant à sa disposition, elle laissa, pour imiter son très saint Fils, tout ce qu'elle en avait reçu: parce que, comme le Père éternel mit toutes choses entre les mains du Verbe incarné, ainsi ce Seigneur les remit toutes en celles de sa Mère, et elle, pour suivre son exemple, les abandonna toutes avec plaisir, pour la gloire de son Fils et de son Seigneur. Touchant la modestie de ses actions, la douceur de ses paroles, et pour tout ce qui regardait son extérieur, il suffira de dire qu'elle aurait été prise pour plus qu'humaine, par la grandeur ineffable qui en rejaillissait, si la foi n'eût appris qu'elle était une pure créature, comme le sage d'Athènes saint Denis le déclara.

SOURCE: LA CITE MYSTIQUE DE DIEU, DE MARIE D'AGREDA.