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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour : 06.09.2025
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LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 23 - LIVRE 2

LA CITE MYSTIQUE DE DIEU - CHAPITRE 23 - LIVRE 2

CHAPITRE 23

Qui explique une partie du chapitre trente-unième des Proverbes de Salomon, où le Seigneur m'a renvoyée pour découvrir l'ordre que la très Sainte Vierge tint dans le mariage.

 

769. Sitôt que la Princesse du ciel fut dans le nouvel état de son mariage, elle éleva son très pur entendement au Père des lumières, pour savoir de lui ce qu'elle devait faire pour lui être toujours plus agréable parmi les nouvelles obligations de son état. Et afin que je puisse donner quelque connaissance des saintes pensées et de l'admirable conduite qu'elle y garda, le même Seigneur m'a renvoyée aux qualités de la femme forte, que Salomon nous a laissées écrites pour cette grande Dame dans le dernier chapitre de ses Proverbes; et en le poursuivant je dirai ce que je pourrai de ce qui m'en a été découvert. Or il est dit dans le dixième verset de ce chapitre: 

770. Qui trouvera une femme forte? Son prix vient de loin  et des dernières fins. Cette demande est admirable en l'appliquant à notre grande et forte femme Marie, et elle sera négative si on l'applique à quelque autre que ce soit en la comparant, puisqu'on ne peut trouver une autre femme forte comme la Princesse du ciel dans tout le reste de la nature humaine et de la loi commune. Toutes les autres furent et seront faibles, sans en excepter aucune qui ne soit tributaire du démon par le péché. Qui trouvera donc une autre femme forte? Ce ne seront pas les rois et les monarques, ni les puissants princes de la terre, ni les anges du ciel, ni même le pouvoir divin n'en trouvera pas une autre, parce qu'il ne la créerait pas semblable à l'incomparable Marie; elle est l'unique, la seule sans exemple et sans égale, et celle qui seule a mesuré en la dignité le bras du Tout-Puissant; il ne lui put pas donner plus que son propre Fils, éternel et de sa même substance, égal à lui, immense, incréé, infini.

771. Il fallait que le prix de cette femme forte vînt de loin, puisqu'il ne se trouvait pas sur la terre ni parmi les créatures. On appelle prix cette valeur par laquelle on achète ou l'on estime une chose; et lorsqu'on la prise, on sait ce qu'elle vaut. Le prix de cette femme forte, Marie, fut estimé dans le conseil de la très adorable Trinité, quand Dieu même la racheta ou acheta pour soi avant toutes les autres pures créatures, comme la recevant de la même nature humaine pour quelque retour, car c'est ce qu'on appelle acheter dans la rigueur. Le retour ou le prix qu'il donna pour Marie fut le Verbe humanisé, et le Père éternel se tint satisfait, selon notre manière de concevoir, en recevant Marie; puisque, trouvant cette femme forte dans son entendement divin, il l'estima et la prisa si fort, qu'il se détermina de donner son propre Fils, afin qu'il fût conjointement et avec quelque espèce de justice fils de la très pure Marie; et à sa seule considération, cet adorable Fils  se serait incarné et l'aurait choisie pour Mère. Avec ce prix inestimable, le Très-Haut donna tous ses attributs, sa sagesse, sa bonté, sa toute-puissance, sa justice et les autres attributs, et tous les mérites de son Fils incarné pour se l'acquérir et se l'approprier à lui-même, la tirant par avance de la nature humaine, afin que si elle venait à se perdre toute, comme effectivement elle se perdit en Adam, la seule Marie avec son Fils fût réservée, comme prisée de si loin, que toute la nature créée ensemble n'a pu pénétrer le décret de sa valeur. Ainsi le prix de notre Reine est venu de fort loin.

772. Ce loin est aussi signifié par les fins de la terre, parce que Dieu est la dernière fin et le principe de tout ce qui est créé, d'où toutes les choses sortent, et où toutes s'en retournent, comme les fleuves dans la mer. Le ciel empyrée est aussi la fin corporelle et matérielle de tout ce qui est corporel, et il est singulièrement appelé le siège de la Divinité. Mais, dans un autre sens, on appelle fins de la terre les termes naturels de la vie, et la fin des vertus, en quoi l'on fait consister le dernier point, où la vie et l'être que les hommes ont, se terminent; car ils sont tous créés pour connaître et aimer le Créateur, comme fin immédiate de leur vie et de leurs actions. On dit tout cela en disant que le prix de l'incomparable Marie vient des dernières fins, parce que sa grâce, ses dons et ses mérites vinrent et commencèrent des dernières fins des autres saints, soit vierges, confesseurs, martyrs, apôtres et patriarches: tous ensemble ne purent arriver dans les fins de leurs vies et de leur sainteté, où Marie commença la sienne. Notre Seigneur Jésus-Christ, son très saint Fils, est aussi appelé fin desœuvres du Très-Haut, et l'on dit avec la même vérité que le prix de notre grande Reine vint des dernières fins, puisque toute sa pureté, toute son innocence et toute sa sainteté vinrent de son très saint Fils comme d'une cause exemplaire et du principal auteur d'elle seule, comme de son ouvrage singulier.

773. Lecœur de son mari met sa confiance en elle, et il ne manquera point de dépouilles. Il est certain que le divin Joseph fut appelé mari de cette femme forte, parce qu'il l'eut pour épouse légitime: il est aussi constant que soncœur se confia à elle, espérant que par sa vertu incomparable tous les biens véritables lui viendraient. Mais il se confia singulièrement à elle, la voyant enceinte, quand il en ignorait le mystère: parce qu'alors il crut et se confia en l'espérance contre l'espérance des marques qu'il découvrait, sans avoir aucune autre satisfaction de cette vérité évidente que la même sainteté d'une telle femme. Et, quoiqu'il se déterminât à la laisser, parce qu'il voyait l'effet devant ses yeux, n'en sachant pas la cause, néanmoins il n'osa jamais se méfier de son honnêteté et de sa retenue, ni se séparer du saint et pur amour que le très chastecœur d'une telle épouse s'était acquis. Aussi il ne se trouva point trompé ni pauvre de dépouilles car si on appelle dépouilles ce qui est au-dessus du nécessaire, tout fut surabondant pour cet heureux mari, quand il connut la dignité de son Epouse et ce qu'elle renfermait en elle.

774. Cette divine Dame eut aussi son très saint Fils, Dieu et homme véritable, qui mit sa confiance en elle, dont Salomon a prétendu principalement parler, et il se confia si fort à cette femme forte, qu'il lui remit et son être et son honneur envers toutes les créatures. Toute la grandeur du Fils et de la Mère est renfermée dans cette confiance, parce que Dieu ne lui put pas confier davantage, ni elle ne lui put pas mieux correspondre, afin qu'il ne se trouvât ni trompé ni pauvre de dépouilles. O merveille étonnante du pouvoir et de la sagesse infinie, que Dieu eût une si grande confiance en une pure créature et en une femme, qu'il voulût bien prendre chair humaine dans son sein et de sa propre substance, et être appelé fils par elle, être nourri de son lait et vivre sous son obéissance; qu'il voulût la faire coadjutrice de la rédemption, dépositaire de la Divinité, et dispensatrice de ses trésors infinis et des mérites de son très saint Fils, de sa vie, de ses miracles, de sa prédication, de sa mort et de tous les autres mystères! Il se confia en toutes choses à l'auguste Marie. mais qu'on augmente davantage l'admiration, sachant que dans cette confiance il ne fut pas trompé, parce qu'une femme et pure créature sut et put satisfaire avec ponctualité à tout ce qui lui fut confié, sans qu'elle manquât à la moindre chose et sans qu'elle pût opérer en aucune avec plus de foi, d'espérance, d'amour, de prudence, d'humilité et de plénitude de toute sainteté. Cet homme adorable ne se trouva point pauvre de dépouilles, mais riche de louanges et de gloire: c'est pourquoi le texte ajoute:

775. Il lui donnera la rétribution du bien, et non du mal, pendant tous les jours de sa vie. Je connus que ce retour était celui que la très Sainte Vierge reçut de son propre Fils, Dieu et homme, car nous avons déjà déclaré en quoi elle correspondit de son côté. Que si le Très-Haut récompense toutes les moindresœuvres que l'on fait pour son amour par une rétribution surabondante, non seulement de gloire dans le ciel, mais aussi de grâce en cette vie, quel pouvait être le retour des biens et des trésors que la Divinité lui donna pour récompenser lesœuvres de sa propre Mère? Il n'est que celui qui l'a fait qui le puisse connaître. On découvrira néanmoins quelque chose de ce qui arrivait durant toute la vie de notre Reine, entre elle et le pouvoir divin, si l'on considère la correspondance que l'équité du Seigneur tient en récompensant par un bienfait et par un secours plus grand celui qui profite de ses moindres faveurs. Cette très sainte correspondance commença dès le premier instant de sa conception, y recevant, par la préservation du péché originel, plus de grâces que tous les anges ensemble; et correspondant ponctuellement à ce bienfait, elle crût en grâce, et elle opéra avec cette même grâce à proportion; ainsi elle agit durant toute sa vie sans tiédeur et sans retardement. Or, qui sera surpris après cela qu'elle n'eût que son très saint Fils qui la surpassât, et que tout le reste des créatures fût presque infiniment au-dessous d'elle?

776. Elle a cherché la laine et le lin, et elle a travaillé avec des mains sages et ingénieuses. C'est une juste et digne louange de la femme forte, de dire qu'elle est attentive à tout ce qui regarde l'intérieur de sa maison, filant du lin et de la laine pour habiller sa famille et lui procurer les autres choses qu'on peut acquérir par ce moyen. Voilà un sage conseil qui exécuté par les mains qui s'adonnent  au travail et qui ne sont jamais oisives: car l'oisiveté de la femme qui demeure les bras croisés est une marque de sa noire folie et de plusieurs autres vices qu'on ne saurait raconter sans rougir. En cette vertu extérieure, qui est le fondement du gouvernement domestique, pour ce qui regarde une femme mariée, l'auguste Marie fut une femme forte et un digne modèle de toutes les femmes, parce qu'elle ne fut jamais oisive, et qu'elle travaillait véritablement le lin et la laine pour son époux, pour son Fils et pour plusieurs pauvres qu'elle secourait de son travail. Mais, comme elle unissait dans un sublime degré de perfection les occupations de Marthe avec les contemplations de Marie, elle exécutait plus souvent le sage conseil desœuvres intérieures que desextérieures: et, conservant les espèces des visions divines et de la lecture des Saintes Ecritures, elle ne fut jamais oisive dans son intérieur, elle y travaillait continuellement à accroître les dons et les vertus de l'âme. Et c'est pour cela que le texte dit:

777. Elle est comme le vaisseau d'un marchand, qui porte son pain de loin. Comme ce monde visible est appelé mer orageuse, l'on peut aussi appeler ceux qui l'habitent et qui traversent ses ondes inconstantes, du nom de vaisseaux. Ils travaillent tous dans cette navigation pour porter leur pain, qui est l'entretien clé de la vie: celui qui était le moins obligé de l'acquérir par son travail, le porte de plus loin, et celui qui travaille le plus gagne davantage et porte son pain de loin avec plus de sueur. C'est une espèce de contrat entre Dieu et l'Homme, que celui est serviteur travaille et sue en cultivant la terre, et que le Seigneur de toutes choses l'aide par le moyen des causes secondes avec lesquelles il concourt, afin que  donnant le pain à l'homme, elles le nourrissent et lui paient la sueur de son visage. Et ce qui arrive dans ce contrat à l'égard du temporel, arrive aussi à l'égard du spirituel, où celui qui ne travaille point ne doit point manger.

778. La très Sainte Vierge fut parmi tous les enfants d'Adam le riche et heureux vaisseau du marchand, qui porta son pain et le nôtre de loin. Nulle personne du monde ne fut si discrète, si diligente et si laborieuse qu'elle dans le gouvernement de sa famille: il n'y en eut aucune de si prévoyante en tout ce qu'elle découvrait par son incomparable prudence être nécessaire à sa pauvre famille et au secours des pauvres; elle mérita et gagna toutes choses par sa foi et par ses soins très prudents, de sorte qu'elle les porta de loin; parce qu'elle était fort éloignée de la corruption de notre nature humaine, et même des biens dont elle avait hérité. Il est impossible de raconter ni de comprendre tout ce qu'elle acquit, tout ce qu'elle mérita et tout ce qu'elle distribua aux pauvres dans cet heureux commerce. Mais elle fut et plus forte et plus admirable lorsqu'elle nous porta le pain spirituel et vivant qui descendit du ciel, puisqu'elle le tira non seulement du sein du Père, d'où il ne serait pas sorti alors si cette femme forte ne se fût trouvée, mais qu'il ne serait pas même venu au monde, qui était très éloigné de le mériter, si ce n'eût été dans le vaisseau de Marie. Et bien qu'elle ne pût, étant créature, mériter que Dieu vînt au monde; néanmoins elle mérita qu'il avançât son départ, et qu'il vînt dans le riche vaisseau de son sein, parce qu'il n'aurait pas pu entrer dans un autre qui eût été moindre en mérites; elle seule fit que la vue, la communication et la nourriture de ce pain divin arrivassent à ceux qui en étaient loin.

779. Elle se lève lorsqu'il est encore nuit, et elle a pourvu au nécessaire de ses domestiques et à la nourriture de ses servantes. Cette qualité de femme forte n'est pas moins louable que les autres: elle se prive du repos délicieux de la nuit pour gouverner sa famille, distribuant à ses domestiques et à son époux, à ses enfants, à ses alliés et ensuite à ses serviteurs les justes occupations que chacun doit avoir, leur donnant même tout ce dont ils peuvent avoir besoin pour cela. Cette force et cette prudence n'ont aucun égard à la nuit, pour s'y abandonner au sommeil et à l'oubli des propres obligations, parce qu'on ne doit point prendre le soulagement du travail pour satisfaire à l'appétit, mais bien à la nécessité. Notre Reine fut admirable en cette prudence économique, quoiqu'elle n'eût point de serviteurs, ni de servantes dans sa famille, parce que l'émulation de l'obéissance et de l'humilité servile dans les offices domestiques, ne lui permit de confier à personne ces vertus; ainsi elle était une très vigilante servante dans les oins qu'elle prenait de son très saint Fils et de son époux Joseph; il n'y eut jamais en elle aucune négligence, aucun oubli, ni aucun retardement touchant ce qu'elle devait prévoir pour eux, ou ce dont elle devait les pourvoir, comme je le dirai dans tout le reste de ce discours.

780. Mais quelle langue pour exprimer la vigilance de cette femme forte? Elle se leva dans la nuit de son cœur secret et dans le mystère de son mariage qui était alors caché, elle fut ponctuelle à exécuter avec humilité et avec obéissance tout ce qui lui était commandé. Elle pourvut ses domestiques et ses serviteurs, qui étaient les puissances intérieures et les sens extérieurs, de tout leur entretien, et distribua à chacun sa juste nourriture, afin que, pendant le travail du jour, l'esprit ne fût point dépourvu du nécessaire, lorsqu'il s'appliquerait au service du dehors. Elle commanda aux puissances de l'âme par un précepte inviolable, que leur aliment fût la lumière de la Divinité, et qu'elles s'occupassent continuellement à méditer et à contempler avec ferveur la loi divine durant le jour et la nuit, sans jamais cesser de le faire quoiqu'il leur arrivât dans les exercices extérieurs et dans les occupations de son état. C'est en quoi consistaient le gouvernement et l'entretien des domestiques de l'âme.

781. Elle distribua aussi aux serviteurs, qui sont les sens extérieurs, leurs justes occupations et leur nourriture proportionnée; et usant du pouvoir qu'elle avait sur ces puissances, elle leur commanda qu'étant servantes de l'esprit, elles le servissent, et bien qu'elles vécussent dans le monde, elles en ignorassent la vanité et y fussent comme mortes, ne vivant dans ce même monde que pour ce qui serait nécessaire à la nature et à la grâce; qu'elles ne se nourrissent pas tant de douceurs sensibles que de celles qu'elle leur communiquerait et dispenserait de la partie supérieure de l'âme par ses influences surabondantes. Elle mit des bornes à toutes les opérations, afin qu'elles fussent toutes renfermées sans imperfection dans la circonférence du divin amour, en le servant et en lui obéissant sans résistance, sans réplique et sans retardement.

782. Elle se leva pendant la nuit, et elle prit aussi soin de ses domestiques. Il y eut une autre nuit en laquelle cette femme forte se leva, elle eut aussi d'autres domestiques à qui elle devait pourvoir. Elle se leva durant la nuit de la loi ancienne, obscurcie par les ombres de la lumière qui devait venir, elle vint au monde lorsque cette nuit s'approchait de sa fin, et par sa prévoyance ineffable elle donna et distribua la nourriture de la grâce et la vie éternelle à tous ses domestiques, qui étaient les saints pères et les justes qui composaient son peuple, et à tous les pécheurs, serviteurs et esclaves qui composaient le reste de la nature humaine. Et ce fut avec tant de vérité et de propriété, qu'elle la leur donna changée en aliment de sa propre substance et de son propre sang que cette adorable vie de nos âmes reçut dans son sein virginal.

 

SOURCE: LA CITE MYSTIQUE DE DIEU, DE MARIE D'AGREDA.