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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour :
09.11.2025
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CHAPITRE 21
De l'heureuse naissance de la très pure Marie, notre auguste Reine, des faveurs qu'elle y reçut de la main du Très-Haut; et comme on lui imposa le nom au ciel et en la terre.
325. L'agréable jour du très heureux accouchement de sainte Anne vient réjouir le monde par la naissance de celle qui le venait honorer de sa présence, étant sanctifiée et consacrée pour être la Mère de Dieu. Cet accouchement arriva le huitième jour de septembre, les neuf mois après la conception de l'âme très sainte de notre Reine et Maîtresse ayant été accomplis. Sa mère Anne fut prévenue d'une illustration intérieure en laquelle le Seigneur l'avertit que l'heure de son accouchement s'approchait. Et étant remplie de la joie de l'Esprit divin, elle donna toutes ses attentions à sa voix; et se prosternant dans sa prière, elle demanda au Seigneur de l'assister de sa grâce et de sa protection, afin qu'elle accouchât heureusement. Dans cet instant, elle ressentit un mouvement dans son sein, que les enfants excitent naturellement au temps de leur naissance. Et alors cette très heureuse fille Marie fut élevée par une providence et une vertu divines en une extase très sublime, en laquelle se trouvant absorbée et abstraite de toutes les opérations sensibles, elle naquit au monde sans s'en apercevoir par les sens, comme par eux elle l'aurait pu connaître, si, étant joints à l'usage de la raison qu'elle avait, on les eût laissés agir naturellement dans cette heure favorable; mais le pouvoir du Très-Haut le disposa ainsi, afin que la Princesse du ciel ne ressentît point ce qu'il y avait de naturel dans le progrès de cet enfantement.
326. Elle naquit pure, nette, belle et toute pleine de grâces, nous donnant à connaître par là qu'elle venait exempte de la loi et du tribut du péché. Et quoiqu'elle naquît comme les autres filles d'Adam en la substance, ce fut néanmoins avec de telles circonstances et des accidents si particuliers de grâces, qu'ils rendirent cette naissance miraculeuse et admirable pour toute la nature, et pour une éternelle louange de Celui qui en était l'auteur. Cette divine étoileavant-courrière du jour parut donc au monde sur la minuit, commençant à diviser celle de l'ancienne loi et des premières ténèbres, du nouveau jour de la grâce qui se disposait à paraître. On l'enveloppa de ses langes, et celle qui avait toutes ses pensées et tous ses désirs en la Divinité,, fut emmaillottée comme les autres enfants et traitée comme une petite créature, quoiqu'elle surpassât en sagesse et les hommes et les anges. Sa mère ne voulut point permettre alors que d'autres mains que les siennes s'employassent à l'accommoder; elle en prit elle-même tout le soin, n'étant nullement embarrassée de ses couches, parce qu'elle fut délivrée des tributs incommodes que les autres mères paient ordinairement.
327. Sainte Anne reçut entre ses bras celle qui étant sa propre fille était aussi le plus riche trésor du ciel et de la terre, entre les pures créatures, dont elle était la Reine, n'étant inférieure qu'à Dieu seul. Sa mère l'offrit avec ferveur et avec des larmes de joie à sa divine Majesté, disant intérieurement: "Seigneur, dont la sagesse et le pouvoir sont infinis, créateur de tout ce qui a l'être, je vous offre le fruit que je viens de recevoir de votre divine bonté, et je vous rends des actions éternelles de grâces de me l'avoir donné sans l'avoir pu mériter. Faites, Seigneur, de la fille et de la mère selon votre très sainte volonté, et daignez regarder de l'inaccessible trône de votre gloire notre petitesse. Soyez éternellement béni d'avoir enrichi le monde d'une créature qui est si fort agréable à votre bon plaisir, et d'avoir préparé en elle la demeure et le tabernacle du Verbe éternel. J'en félicite mes saints pères et les prophètes, et en eux tout le genre humain, à cause du gage assuré que vous leur donnez de leur rédemption. Mais comment me comporterai-je avec celle que vous me donnez pour fille, ne méritant pas d'être sa servante? Comment oserai-je toucher à la véritable Arche du Testament? Donnez-moi, mon Seigneur et mon Roi, la lumière qui m'est nécessaire pour découvrir votre sainte volonté et pour l'exécuter selon votre bon plaisir, et dans les services que je dois rendre à ma fille."
328. Le Seigneur répondant intérieurement à la sainte dame, lui dit de traiter cette divine créature comme de mère à fille en ce qui concernerait l'extérieur, sans lui témoigner aucun sensible respect; mais qu'elle le conservât dans son intérieur, et que dans son éducation elle accomplît les devoirs d'une véritable mère, élevant sa fille avec autant de soin que d'amour. L'heureuse mère pratiqua tout cela, et usant de ce droit et de cette permission sans pourtant manquer à l'honneur qui lui était dû, elle s'égayait avec sa très sainte fille, la traitant et la caressant selon la coutume des autres mères, y observant néanmoins une certaine estime et retenue dignes du mystère si caché et si divin qui se trouvait renfermé entre la fille et la mère. Les anges de la garde de la très douce fille, accompagnés d'une autre grande multitude, l'adirèrent, lui rendirent leurs honneurs entre les bras de sa mère, et lui chantèrent une musique céleste que la bienheureuse Anneouï en partie; les mille anges destinés pour la garde de notre auguste Reine s'offrirent et se dédièrent à elle pour la servir, et ce fut la première fois que la divine Princesse les vit en forme corporelle avec les devises et les marques que je dirai dans un autre chapitre; et l'enfant leur demanda qu'ils louassent le Très-Haut avec elle et en son nom.
329. A l'instant que notre Reine Marie naquit, le Très-Haut envoya le saint archange Gabriel afin qu'il annonça aux saints pères des Limbes une nouvelle si heureuse et si consolante pour eux. L'ambassadeur céleste descendit incontinent, illustrant cette profonde caverne et réjouissant les justes qui s'y trouvaient détenus. Il leur annonça que le jour de la félicité éternelle tant désiré et attendu par les saints pères commençait déjà à paraître, que la réparation du genre humain, si fort prédite par les prophètes, s'approchait, parce que celle qui devait être Mère du Messie promis venait de naître, et qu'ils ne tarderaient pas de voir le salut et la gloire du Très-Haut. Le saint prince leur fît connaître les excellences de la très sainte Marie, et ce que la main du Tout-Puissant avait commencé d'opérer en elle, afin qu'ils pénétrassent mieux l'heureux principe du mystère qui devait mettre fin à leur longue prison; de sorte que tous ces pères, ces prophètes et tous les autres justes qui étaient aux Limbes se réjouirent et louèrent le Seigneur par des cantiques nouveaux pour cette faveur.
330. Tout ce que je viens de raconter étant arrivé en fort peu de temps, auquel notre Reine vit la lumière du soleil matériel, elle connut ses parents naturels et plusieurs autres créatures par ses propres sens; et ce fut le premier pas qu'elle fit dans ce monde en naissant. le puissant bras du Très-Haut commença alors d'opérer en elle de nouvelles merveilles au-dessus de tout ce que les hommes peuvent s'imaginer; et la première et fort surprenante fut d'envoyer une multitude innombrable d'anges, afin qu'ils enlevassent dans le ciel empyrée, en corps et en âme, celle qui était élue pour être la Mère du Verbe éternel, pour la cause que le Seigneur avait déterminée. Les princes bienheureux exécutèrent cet ordre; et ayant pris cette aimable enfant des bras de sa mère sainte Anne, ils ordonnèrent une solennelle et nouvelle procession, enlevant avec des cantiques d'une joie incomparable la véritable Arche du Nouveau Testament, afin qu'elle fût pour quelque espace, non en la maison d'Obededom, mais dans le Temple du souverain Roi des Rois, et Seigneur des Seigneurs, où elle devait être ensuite éternellement placée. Voilà le second pas que la très pure marie fit en sa vie, depuis ce monde inférieur jusqu'au ciel de la gloire.
331. Qui pourra dignement exalter ce merveilleux prodige de la droite du Tout-Puissant? Qui racontera la joie et l'admiration des esprits célestes, lorsqu'ils contemplaient cette merveille si étrange entre les œuvres du Très-Haut, et la célébraient par des cantiques nouveaux? Ils reconnurent dans cette occasion leur Reine, et rendirent hommage à leur Maîtresse, qui était élue pour être la Mère de Celui qui devait être leur chef, et qui était la cause de la grâce et de la gloire qu'ils possédaient, puisqu'il les leur avait acquises par ses mérites prévus en la divine acceptation. Mais qui peut pénétrer le cœur de cette tendre et aimable enfant dans les progrès et les effets d'une si rare faveur? Je le laisse à penser à la piété catholique, et beaucoup plus à ceux qui le connaîtront dans le Seigneur, et à nous, quand par sa miséricorde infinie nous arriverons à jouir de lui face à face.
332. La petite Marie entra par le ministère des anges dans le ciel empyrée; et étant prosternée par affection devant le trône royal du Très-haut, il y arriva (à notre façon de concevoir) la vérité de ce qui se fit auparavant en figure, lorsque Bethsabée entrant en la présence de son fils Salomon, qui de son trône jugeait le peuple d'Israël, il se leva, et recevant sa mère, il l'exalta et l'honora, en lui donnant une place de reine à son côté. La personne du Verbe éternel pratiqua avec bien plus de gloire et d'admiration la même chose en faveur de l'enfant Marie, qu'il avait élue pour être sa Mère, la recevant dans son trône et la mettant à son côté en possession du titre de sa propre Mère et Reine de toutes les créatures, bien qu'elle ignorât alors cet avantage et la fin de ces mystères et de ces faveurs si ineffables; mais ses tendres forces furent augmentées par la vertu divine pour les recevoir. Elle reçut de nouvelles grâces et des dons extraordinaires, par lesquels ses puissances extérieures et intérieures furent élevées à proportion, et les intérieures reçurent encore une nouvelle grâce et une lumière distinguée, par lesquelles elles furent disposées, Dieu les élevant et les proportionnant par ces moyens à l'objet qu'il lui devait manifester; et lui ayant donné cette lumière nécessaire, il découvrit sa divinité, et la lui manifesta intuitivement et clairement en un degré très sublime, ce fut la première fois que cette très sainte âme de Marie vit la très heureuse Trinité par une vision claire te béatifique.
333. Le seul auteur d'un miracle si inouï, et les anges, qui connaissaient avec admiration quelque chose de ce mystère en lui, furent témoins de la gloire que l'enfant Marie reçut dans cette vision, des nouveaux secrets qui lui furent révélés, et des effets qui en rejaillirent dans son âme très pure. Mais notre divine Reine étant à la droite du Seigneur qui devait être son Fils, et le voyant face à face, lui demanda bien plus heureusement que Bethsabée à son fils Salomon, qu'il donnât la Sunamite Abysag pure et sans tache, qui était son inaccessible divinité, à la nature humaine sa propre sœur, et qu'il accomplît sa parole en descendant du ciel en terre pour y célébrer le mariage de l'union hypostatique en la personne du Verbe, puisqu'il l'avait si souvent engagée aux hommes par l'organe des patriarches et des anciens prophètes. Elle le pria de hâter le remède du genre humain, qui l'attendait depuis tant de siècles, pour empêcher par là que les péchés, seule cause de la perte des âmes, ne se multipliassent toujours plus. Le Très-Haut écouta cette demande si agréable, et promit à sa Mère avec bien plus de bonté que Salomon à la sienne, qu'il ne tarderait pas d'effectuer ses promesses et qu'il descendrait au monde, y prenant chair humaine pour le racheter.
334. Il fut déterminé dans ce consistoire et ce tribunal divin de la très Sainte Trinité, de donner le nom à l'enfant Reine; et comme il n'en est point de légitime et de propre que celui qui est imposé dans l'Etre immuable de Dieu, où toutes choses de distribuent et s'ordonnent avec équité, poids et mesure, et avec une sagesse infinie, Sa Majesté le lui voulut imposer et donner par lui-même dans le ciel, où elle manifesta aux esprits angéliques que les trois personnes divines, dès le commencement et avant tous les siècles, avaient décrété et formé le très doux nom de Jésus pour le Fils, et celui de Marie pour la Mère, et que dans toutes les éternités elles avaient pris leur complaisance en eux, et les avaient gravés en leur mémoire éternelle, les ayant présents en toutes les choses auxquelles elles avaient donné l'être, parce qu'elles les créaient pour leur service. Les saints anges connaissaient ces mystères, et plusieurs autres ouïrent une voix sortant du trône, qui disait en la personne du Père éternel: "Notre élue se doit appeler Marie, et ce nom doit être merveilleux et magnifique, ceux qui l'invoqueront avec une affection sincère et dévote, recevront des grâces très abondantes; ceux qui l'auront en vénération et le prononceront avec respect seront consolés et vivifiés, et tous trouveront en lui le remède à leurs maux, des trésors pour s'enrichir, et la lumière pour les conduire à la vie éternelle. Il sera terrible contre l'enfer, il écrasera la tête du serpent, et remportera d'insignes victoires sur les princes des ténèbres. " Le Seigneur commanda aux esprits angéliques d'annoncer cet heureux nom à sainte Anne, afin que ce qui avait été confirmé dans le ciel fût exécuté sur la terre. La divine enfant, prosternée par affection devant le trône, rendit de très humbles actions de grâces à l'Etre éternel, et elle reçut le nom avec d'admirables et très doux cantiques. S'il fallait écrire les prérogatives et les grâces qui lui furent accordées, il en faudrait faire plusieurs volumes à part. Les saints anges adorèrent, et reconnurent encore dans le trône du Très-Haut la très sainte Marie, pour celle qui devait être la Mère du Verbe, leur Reine et leur Maîtresse; et ils en honorèrent le nom en se prosternant à la prononciation que la voix du Père Eternel en fit; et cette voix sortait du trône, et ceux qui avaient ce nom sur leur sein pour devise, s'y distinguèrent, chantant tous des cantiques de louanges pour de si grands et si cachés mystères; cette jeune Reine ignorant toujours la cause de tout ce qu'elle connaissait, parce que la dignité de Mère du Verbe incarné ne lui fut manifestée qu'au temps de l'Incarnation. Les mêmes anges qui l'avaient portée dans le ciel empyrée, la remirent avec la même joie et le même honneur entre les bras de sainte Anne, à laquelle ce succès et l'absence de sa fille furent aussi cachés; parce qu'un ange de sa garde occupa sa place, ayant pris un corps aérien pour cet effet. Outre que pendant un assez long temps que la divine enfant fut dans le ciel empyrée, sa mère Anne eut une extase d'une haute contemplation, en laquelle (bien qu'elle ignorât ce qui se passait en sa fille) de très grands mystères lui furent découverts touchant la dignité de Mère de Dieu pour laquelle elle était choisie. Et la prudente dame les conserva toujours dans son cœur pour régler sur leur importance tout ce qu'elle devait pratiquer à l'égard de sa très sainte fille.
335. Huit jours après la naissance de la grande Reine, un très grand nombre de très beaux anges descendit du ciel d'une manière très magnifique, ayant chacun un bouclier lumineux où le nom de MARIE était gravé tout éclatant et rayonnant de lumière; ils se manifestèrent tous à l'heureuse mère Anne, et lui dirent que le nom de sa fille était celui de Marie qu'elle y voyait marqué: que la divine Providence le lui avait donné, et voulait qu'elle et Joachim le lui imposassent sans différer. La sainte l'appela, et ils conférèrent ensemble sur la volonté de Dieu pour donner le nom à leur fille; le bienheureux père reçut ce nom avec une joie particulière et une dévote affection. Ils déterminèrent de convoquer leurs parents et un prêtre, et ils imposèrent avec beaucoup de solennité, et dans un banquet fort somptueux, le nom de Marie à celle qui venait de naître. Les anges le célébrèrent avec une très douce et admirable musique, qui ne fut ouie que de la mère et de sa très sainte fille, de sorte que le même nom qui avait été donné à notre divine Princesse par la très sainte Trinité dans le ciel, lui fut pareillement donné sur la terre huit jours après sa naissance. Il fut écrit sur le registre commun, lorsque sa mère monta au Temple pour y accomplir la loi, comme nous le dirons dans la suite. Ce fut là le plus extraordinaire enfantement et le plus nouveau que l'on eût jamais vu jusqu'alors au monde, et qui se puisse trouver en une pure créature. Ce fut la plus heureuse naissance que la nature pût connaître, puisqu'elle ne se trouva pas seulement exempte des souillures du péché dans le premier jour de son enfance et de sa vie; mais aussi plus pure et plus sainte que les plus hauts séraphins. La naissance de Moise fut célébrée à cause de la beauté et des charmes que l'on découvrait en lui, mais tout cela n'était qu'apparent et corruptible. Oh! que notre petite Marie est belle! oh! qu'elle est belle! Elle est toute belle et très douce en ses délices, parce qu'elle possède toutes les grâces et toutes les beautés sans qu'il lui en manque aucune. La naissance d'Isaac promis, et conçu d'une mère stérile, fut le ris et la joie de maison d'Abraham; mais cet enfantement n'eut rien de plus grand, qu'en ce qu'il participait et dérivait de notre divine Reine, à laquelle toute cette joie tant désirée s'adressait. Et s'il causa tant d'admiration et tant de réjouissances dans la famille du patriarche, c'est parce qu'il était comme les prémices de la naissance de la très douce Marie; en celui-ci le ciel et la terre se doivent réjouir, puisqu'il nous donne celle qui doit réparer les ruines du ciel et sanctifier le monde. Noé consola son père Lamech en naissant, parce que Dieu le destinait pour assurer en lui la conservation du genre humain dans l'arche, et la restauration de ses bénédictions dont les hommes s'étaient rendu indignes par leurs péchés; mais le tout ne se faisait que pour préparer les voies à la venue au monde de notre divine enfant, qui était aussi l'Arche mystique qui porta le nouveau et le véritable Noé, l'ayant attiré du ciel pour remplir de bénédictions tous les habitants de la terre. O heureux enfantement! ô agréable naissance! qui pendant tous les siècles passés avez été la plus grande complaisance de la très heureuse Trinité, la réjouissance des anges, le soulagement des pécheurs, la joie des justes et la singulière consolation des saints qui vous attendaient dans les limbes.
336. O précieuse et riche perle! qui parûtes au soleil enfermée dans la grossière nacre de ce monde! O grande enfant! si les yeux terrestres peuvent à peine apercevoir votre petitesse à la faveur de la lumière matérielle, vous ne laissez pas de surpasser en cet état, aux yeux du souverain Roi et de ses courtisans, en dignité et en grandeur, tout ce qui n'est pas Dieu! Que toutes les générations vous bénissent; que toutes les nations reconnaissent et louent vos grâces, vos charmes et vos beautés. Que la terre soit illustrée par cette naissance, et que les mortels se réjouissent, parce que leur réparatrice est née, qui doit remplir le vide que le premier péché causa, et dans lequel il les laissa. Que l'excès de bonté que vous avez pratiqué envers moi, qui ne suis qu'un petit ver de terre, que poussière et que cendre, soit béni et exalté. Si vous me permettez, mon aimable princesse, de parler en votre présence, je vous proposerai un doute qui m'est venu sur ce mystère de votre sainte et admirable naissance, et sur ce que le Très-Haut opéra envers vous à l'heure qu'il vous mit dans cette lumière matérielle du soleil.
337. Comment pourra-t-on concevoir que vous fûtes portée en corps par le ministère des anges bienheureux jusque dans le ciel empyrée et en vue de la Divinité? puisque, selon la doctrine de la sainte Eglise et de ses docteurs, le ciel fut fermé et comme interdit aux hommes jusqu'à ce que votre très saint Fils l'eût ouvert par sa vie et par sa mort, et y eût fait son entrée comme leur rédempteur et leur chef, lorsqu'après être ressuscité, il y monta le jour de son admirable et glorieuse Ascension, étant le premier pour lequel s'ouvrirent ces portes éternelles qui étaient fermées par le péché.
SOURCE: LA CITE MYSTIQUE DE DIEU, de MARIE D'AGREDA, TOME 1.