dieu douleurs de Marie en voyant Jésus Christ souffrir de soif sur la croix coeur
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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour :
14.11.2025
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PIEUSES CONSIDERATIONS DES DOULEURS DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE PENDANT SA VIE MORTELLE POUR TOUS LES JOURS DU MOIS
XXIV EME CONSIDERATION
Douleur de Marie en voyant son Fils souffrir la soif sur la croix.
Le Sauveur crucifié, prêt à rendre sa grande âme, ne se plaint ni de la croix, ni de la couronne d’épines, ni des clous mais seulement d’une ardente soif. Sitio. Jésus se contente d’exposer sa souffrance, il ne demande pas, comme il l’avait fait à la Samaritaine, à soulager sa soif. sa plainte n’était que trop fondée: son corps est épuisé par les supplices; il a répandu presque tout son sang par les plaies dont il est couvert; sa bouche divine devait être entièrement desséchée par la soif la plus intolérable! Qui pourrait exprimer la compassion et la douleur de Marie lorsqu’elle entendit la plainte de Jésus? Mon Fils, lui fait répondre S.Bernard, je n’ai d’eau que celle de mes larmes! Mais quel surcroît à son affliction, lorsqu’elle voit les Juifs inhumains, loin d’être touchés de la soif du rédempteur, non seulement lui refuser un faible soulagement, mais s’empresser, à cette occasion, de lui faire souffrir un nouveau tourment, d’insulter à sa douleur, et de présenter au bout d’une canne, à ses lèvres desséchées, une éponge imbibée d’un breuvage amer! O cruauté! Ô barbarie dont on n’aurait pas usé envers un esclave! Il était même d’un pieux usage parmi les Juifs de présenter aux condamnés à mort un vin délicat et généreux, qui pût en quelque sorte assoupir leur sens et détourner leur attention de l’horreur du supplice. Mais à l’égard du Sauveur mourant, on foule aux pieds toutes les lois divines et humaines. Marie en pleura amèrement, étant condamnée à en être témoin; il me semble l’entendre dire en soupirant: o Fils infortuné! Puisque l’homme ne correspond à votre amour immense pour lui, que par une cruauté inouïe; puisque, par la plus noire ingratitude, il vous refuse quelques gouttes d’eau, désaltérez-vous au moins avec mes larmes et le sang de mes veines! Puis elle devait dire au Père Eternel: O Dieu tout-puissant! Vous fîtes sortir l’eau des rochers du désert pour désaltérer votre peuple; vous tirâtes une source d’eau vive du milieu d’une terre aride, pour soustraire à la mort Ismaël mourant de soif; à votre voix, la pierre dure produisit de l’eau limpide pour les enfants de Jacob; votre bras n’est pas raccourci, vous êtes toujours le même, et cependant votre Fils unique nage dans un océan de souffrances, et endure une soif ardente! O mon Dieu! Ces Juifs inhumains osent offrir à Jésus mourant un breuvage amer, et votre droite est inactive, et elle ne punit pas un si horrible attentat! … mais je comprends que votre justice irritée frappe votre Fils innocent et qu’il doit lui seul avaler jusqu’à la lie le calice amer de la malice et de l’ingratitude des hommes. Si Marie s’attache au sens mystique de la soif du Sauveur, c’est-à-dire de souffrir davantage pour donner à l’homme une nouvelle preuve de l’excès de son amour, cette Mère affligée était bien fondée à s’écrier: Ah! Mon bien-aimé Fils! Vous avez répandu tout votre sang, vous êtes couvert de plaies, et prêt à rendre l’esprit par la violence des tourments, et vous avez soif de nouvelles souffrances! Si vous désirez tant l’amour de vos créatures, je vous offre moi-même mon cœur pour coupe et mes affections pour étancher votre soif d’amour!
COLLOQUE
Vierge sainte, plus l’heure fatale approche, plus je vois augmenter votre martyre. O mon Dieu! A quel état vous a réduite la plainte du Sauveur mourant sur sa soif ardente! Hélas! Vous n’aviez pas de quoi le désaltérer, et cependant, loin de l’abandonner comme Agar en usa envers Ismaël, vous eûtes la constance héroïque de l’assister jusqu’à la fin; comme l’infortunée Respha, dont les Gabaonites crucifièrent les deux fils, et qui demeura près d’eux sur un rude cilice, pour défendre jour et nuit leurs cadavres: à la différence qu’il ne vous fut pas permis, comme à elle, de défendre Jésus contre la cruauté des Juifs, qui alla jusqu’à l’abreuver sur la croix, même au milieu de mille tourments, d’un fiel très amer. O Marie! La plus malheureuse des mères, par la peine inexprimable que vous en ressentîtes, faites que je puisse soulager la soif de Jésus, par les larmes d’une sincère contrition.
SOUPIR A MARIE
Je vous entends, ô Marie, dire à Jésus: O mon Fils! S'il faut une source de larmes pour vous désaltérer, que je ne cesse jamais d’en répandre.
EXEMPLE
Un jour, Ste. Gertrude considérant les douleurs de Marie, en conçut une si vive compassion, qu’elle fondit en larmes. Alors le Sauveur lui apparut, et pour lui montrer combien il agréait sa compassion pour sa sainte Mère, il recueillit dans ses mains les larmes qui coulaient de ses yeux et les renferma dans un vase d’or. La sainte fut extrêmement confuse de cette complaisance divine, et en fut admirablement encouragée dans sa dévotion à Notre Dame des Douleurs. (Petr. Del Pezzo, specol. 7 dol. Mar. Lect.7.)
PRATIQUE
Réciter le Chapelet du Chevalier (voyez la XI -ème considération).
SOURCE: Extrait du manuel de la Confrérie de Notre Dame des sept Douleurs, par M.ALLIBERT.